• D’un soleil qui fatigue, septembre élance sur les allées les ombres des arbres qui s’enluminent, éclaboussé de ces paillettes je marche sur les cimes. Elle est divine la mariée de l’été en sa parure d’automne dorée, du bout du grand chemin, elle pose sur vert sapin ses robes tout en dorures. A la châtaigneraie le vent la effeuillée pour accueillir timide dans ses épines jumelles et gros marrons luisants d’une peau de nourrisson, qui de leurs bogues s’en extirpent, coquettes avec sur leur sommet trois poils tout hérissés. Du bout des doigts je les caresse tout en sensation et tendresse, où dans mon long panier d’osier de fougère tapissé, en leurs litières je les amène à la fête des fruits de la forêt. Demain à l’occasion je viendrais chercher les champignons qui sous les feuilles en petit dôme passerons la nuit sans qu’ils frissonnent, après le blanc matin vont naître en rang de petits lutins.


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    « Amour sauvage, multiple. Il est cette gravure dans l’alcôve parfumée, ce corps et ce visage ombrés de soies bleues, cette voix chuchotée, ce chant bousculé par le tumulte. Il est cette douleur délicieuse de l’attente, ce sanglot étonné, cette caresse chaude, cette silhouette gracile au bord du fleuve, ce visage d’argile dans les roseaux. Et ce vent insoumis, cette profondeur marine, une algue au plus fort du courant. Il n’a pas de nom, il est le paysage derrière une lune de papier huilé, dans ce jardin clos où j attends. »
    J’ai aimé lire ces merveilleux écrits, noyer mes yeux dans les phrases, imprégner mes pensées pour ne plus voir leurs visages, de ces hommes couverts de vent, au cœur carré qui déchirent leur vie pour conquérir. Impuissant devant la rage j’ai sombré au vague d’une marée sans idée.
    De mes doigts engourdis je cours derrière le trait qui sautille, tirebouchonne les lettres d’un alphabet où s’éveillent des mots sur le trait, et m’enfonce dans l’océan du blanc de l’écran qui scintille, dans une cathédrale de verre posée sur l’équilibre d’un ciel que je caresse comme un rocher.
    L’enfant né efface les lourds wagons de l attente et chaque jour donne d’avantage la force de nous rassembler../..N a

     


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  • Le conte pourrait être banal, si aujourd’hui encore dans le pré dont personne ne vous révélera le nom, à l’endroit même de la vigne où une nuit les ceps disparurent, pour ne laisser à cet endroit qu’une terre où rien ne pousse. Et de l’imagination de chacun si vous passez dans le pays, vous donneront de leur avis la version qu’ils ont cru, voir une nuit caché derrière un buis, à contempler sous la lune cette terre phosphorescente vers minuit. Je peux vous donner un avis il vaut valeur d’une vision de nuit.
    ((Dans nostre siècle aco s’es endevengut beleû qu’un cop ; en l An Quaranto. Mes es arrivat, e tout lou villageot de Lunas ,a soun encanso, abio sounat lou branlobas ; Tout aco per uno luseto coumo se dis atabé.))
    Cela vaut bien entendu pour un avis, je vous conseille si vous passez au pays d’y aller voir le village d’en haut.../.. N a


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