• Un refuge céleste.

    Au sud de l’Aveyron quand le département louche sur la méditerranée, il y a la  grande terre, où les rochers cachent les rochers. On y respire les buis prieurs, le pin noir où pendulent les gangues de soie des chenilles processionnaires. Brosser ses pas dans l’herbe sèche où pousse le serpolet, c’est déterrer entre les tumulus de pierre les gestes ancestraux des bergers que les clôtures ont remplacé. Quand l’œil est exercé, c’est au milieu des clapas de lauzes imbriquées en refuges célestes, que certain jour, quand les nuages s’écorchent le ventre sur leurs sommets, il semblerait planer des hommes qui ont abandonné leurs troupeaux.. C’est quand la nuit sommeille encore dans les bosquets, juste au moment où le soleil hiémal débarbouille d’ocre les plis verdelets des sapinières, qu’aux lisières brodées de fins cristaux, le trait gracile lance la fuite des chevreaux. En franchissant les portes du vent, au rendez vous du solstice qu’annonce février, je vais dénicher les premières violettes encore engoncées dans un bouton discret. Puis le silence s’éveille, les hautes pierres commencent à bouger, les grands oiseaux planent au dessus des genévriers, lançant des volées de grives-draine, ces instants du merveilleux comme le Larzac sait le conter........./.......N a


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