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      Mon carnet vert,  mon crayon de bois et vice versa. Quel tendre mélange pour enfanter l’étrange idée qu’il existe quelqu'un d’autre en moi. A lire ces pages j’en accusais la mine d’avoir eu des idées noires. Et cette phrase pleine de maux  qui torturaient la syntaxe.
    Alors je me souvins que c’était hier, qu’à Beaune j’avais voyagé avec mes cahiers, et que je me devais de vous raconter cette bonne !
    Mon esprit s’était enquit de m’avoir à la bonne, de me crier vengeance car de côtes de nuit en méconnais, d’avoir de verre en pieds présenté Gevrey, Vosne  Romanée, Corton Poussart Montrachet. Qu’il m’a reproché de les avoir trop aimé, pourtant l’intention était bonne.
    ((Je t ai pris me dit il cette nuit, à ne plus reconnaître tes pieds)) Quand au salon de vouloir en découdre avec un grand tapis, qui sous mes pas s’est épris de mon corps. Ce nez de marche qui descendait un escalier, à chaque marche avait un nez différent, qui fit qu’au quatrième pied de nez je rejoignis le dernier. D’où ce canapé prétentieux me prit dans ses bras, et se mit à tourner faisant en sorte que le plafond creusé d’un grand trou aspira mes idées.
    C’est à six heures du matin devant un autre verre qui pétillait, qu’une âme dont je me souviens de ses grands doigts, bras dessus dessous me conduisit dans un grand lit rond  qui tournait.
    Il n’y aura pas de morale, rien que le souvenir de jolies vacances, ou cette soirée ! ../..  N a
                                           


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    L’automne c’est aussi un vol de freux qui s’éparpille dans les éteules blondes qu’efface une raie de charrue. L’heure des crépuscules rougis, des ombres qui s’alanguissent en longues nuits, celle où naissent dans les forêts les farfadets aux pieds bombés sous les tapis de mousse, le brame des grands cerfs rugissant de plaisir. Et quand s’enfonce la vie dans un sol gourd, pour s’endormir sous les dorures des lunes au teint cuivreux, c’est aux torpeurs des aubes rousses, que les gerces d’une terre couleur pain grillé semblent marcher../..N a


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    Un p’tit crayon vêtu de laine, le cœur en tic et toc tout affolé d’avoir connu une jolie mine de bois frangé, se mit à rêver d’aller faire des pointes, sur les cahiers des petits écoliers, dans les villages d’un ciel mouillé où naissent les traits de l’arc en ciel. C’est une fée en tricotant l’habit qui lui va comme un gant, qui lui a dit que tout là bas, sous les palmiers, quand la tempête détruit écoles et maisons, comme le souffle du loup sur les maisonnettes des p’tits cochons, les mamans et les papas de ces pays démunis, voudraient bien offrir a leurs petits enfants des crayons pour colorer leurs plus belles intentions. Voila pourquoi sa belle et lui se mirent à rêver de voyager dans une bouteille, pour colorer les cœurs en peine. C'est tout là bas sur cette terre au bout des mers, où les petits écoliers du monde entier, dans les couleurs de leur contrée, vont faire danser sur leur cahier les marmousets des naufragés échoués dans leur navire de verre …../..N a


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    Supposons qu’un jour vous empruntiez au temps peu ou prou des heures qui le dispersent. Qu’avec le notre que nous aimons partager, vous y posiez ces instants.
    Combien de fois par jour au quotidien, la pensée dédouble le vécu,, qu’il en vaille la peine de le vivre au double du temps perçu. Qu’aimeriez-vous confier au virtuel que la vie interpelle. ?
    J’ai découvert au fond de mon écran combien de fois le reflet de l’esprit, comme les gifs aux effets ondulés qui donnent au sentiment le vague.
    Ces visages sans nom comme ces lignes sans son, autant de vies que notre imaginaire fréquente en y posant vos mots qui en dessineraient les contours, grandissant dans nos mémoires le plaisir de vous imaginer au virtuel de nos pensées.
    Des mots que l’on pose du bout des doigts, sous un regard malicieux en attendant que d’autres les reconnaissent. Ecrits sur une glace sans tain où les yeux ne se rencontreront jamais, mais que l’esprit devine, pour créer chacun de son coté du miroir un sentiment de vivre un temps qui est chacun le sien.
    Puis tour à tour dans une valse des paupières, ils expriment dans ce ballet différé le va et vient gourmand et pressé de lire de l’autre ses pensées.
    De la lecture ou l’écriture, qui éprouve le plus le sentiment, le devant ou le derrière de la psyché ?
    Ajoutons à cela d’autres paires d’yeux, puis des milliers, a tous les esprits la discussion est ouverte. La chanson est écrite les voix en seront la musique des mots
    Chacun devant son instrument, la partition ne sera belle que si le concerto a le même tempo, Piochons au vingt sept lettres pour construire le premier de la fête. De notre cher Français vers les pays de toute nationalité, qu ils s’enrichissent dans la quête en langues qui se mêlent, pour que nos mots ne soient plus étrangers. ./...N  a


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    Ce jour là entre Mauriac et Salers quand le Cantal  s’imbrique aux contreforts de la Dordogne, l’envie me pris d’aller voir pourquoi  la route qui mène au petit village de Brageac était signalé par un panneau de voie sans issue. C’est donc en cheminant sur la marge d’un champ qui longe l’asphalte, sifflotant et découvreur que j’ai franchi les trois kilomètres qui m’en séparait. On entre par la rue droite entre deux murs de basalte avec lequel ici tout est construit. Il faut dire que le trait que les hommes ont tracé pour différencier les deux départements n’est pas la limite de la nature car de la pierre volcanique aux paillettes de grés c’est au pied du Puy Marie qu’il faut aller chercher les strates qui les ont différenciés. C est donc après un repos sur le rebord de ce mur lisse, entre des coings dodelinant repus d’un été qui les avaient comblés,  que j’entrepris de visiter jusqu’au bout de ce chemin l’endroit de la rupture entre le plateau et la vallée. Des bâtisses de charme semblaient fasciner des escaliers tortillant jusqu'aux franges de leurs balcons, enlacés de treilles pendulant. Les bâtisses étaient revêtues de pierre noire celle qui depuis longtemps avait servi à construire église et maisons. Il faut dire qu’une église il y en avait une très jolie, au bout du chemin,  derrière un grand portail entravé par un très gros loquet. Et c’est sans doute là juste au sommet des grandes ravines qui plongent vers la collecte des eaux des deux contés, qu’en l’an 700 un saxon converti au catholicisme, en ermite vint s’installer. L’histoire dit que de monastères en abbayes sans subir les frasques des années dans le noir des plus purs basaltes elle a traversé les siècles pour ravir nos regards. Découvrir cette église, c’est avant tout découvrir l’inspiration et le savoir faire des hommes de ce pays. Sa forme en croix de St André, flanquée de son volumineux clocher, bien à l’abri des lauzes centenaires, lui donne cet air austère d’une grande dame qui toise l’horizon. C’est en passant le parvis  que l’on peut découvrir bon nombre de motifs naïfs, typiques de l’époque, fleurs entrelacées, griffons et autres replis sculptés. Et là, posé au centre de l’allée un magnifique bénitier de pierre volcanique, dans les rayons colorés d’un soleil que filtre les vitraux. Mécréant que je suis, sensible à la passion des hommes, je n’ai pu que m’incliner…/…N a

     


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