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      C’est hier en pétrissant entre mes doigts deux beaux marrons, qu’en regardant de mon balcon l’automne vêtir de roux un joli hêtre, que j’ai surpris les hirondelles prêtes à s’en aller. Septembre tout mouillé halète le marais buvant aux roselières, où nos petites reines d’avoir passé tout l’été au fil déjà sont épinglées. Elles gazouillent et pipelettes pensant au grand voyage des pays chauds, en Centrafrique et au Congo, terre promise de leur mère. Leur vol fauché va me manquer, certaines même vont périr pour conquérir le droit de naître des filles sans pays. Pourtant elles m’ont promis qu’au mois d’avril, juste au dessus de ma fenêtre au balconnet de terre façonné, un beau matin en ouvrant mes volets, elles seront là pour me les présenter leurs nouvelles fillettes../..N a

     


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    Je clouerai au pilori les maîtresses du temps qui tricotent les jours qu’elles nous assènent, pour qu’au décompte de minuit elles oublient la vingt cinquième. Et dans cette nuit exquise je veux partager en sensation l’aphorisme des mots, que de leur chrysalide feront naître des femmes au visage de fleurs. Je vais vêtir l’émoi jusqu’aux aurores, grisé au souffle des pages qui s’enlacent, glissant en vagues au jardin de Chloris.
    Je construirai mon jardin que je vole au temps, cachant aux herbes folles mes fleurs que j’aime tant. Et le vent sur cette éphéméride glissera aux croches de leurs noms, composant dans leur sistre la musique d’Isis.../.. N a


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    Assoupis aux flancs de la Dordogne cette gabare ivre de sommeil, dans un parterre de réverbères en brins de muguet Argentat rêve. Le bruit de mes pas au silence de la nuit épuise les heures sur le pavé d'un cadran solaire, qui cherche vers le ciel son astre pour lui compter le temps. La lune ce soir n'y tournera pas la tête le solstice d'automne en a dévoré une grosse moitié. Elle se noie doucement sous un pont soucieux , le regard vide plongé dans les flots qui glissent sous ses grandes paupières maquillées par de gros projecteurs bleus. Seule une bande de canards qui se chamaillent plisse son regard noir englouti dans les flots.


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    Liberté fragile, je veux la lire dans les yeux de celles et ceux qui d’avoir défendu ses vertus en sont privés Des mots inscrits sur le mur de la paix, aux parvis des mairies, aux livres et cahiers, je n’aurai de cesse à les lire pour que ma main jamais faillisse dans l’isoloir qu’elle nous a autorisé pour la protéger. Les mots je les aime quand ils sont libres, ils servent aussi à scier les barreaux des geôles où l’on enferme sa fille égalité. L’instinct grégaire dans ses réminiscences retranchées nous semble souvent mettre à l’abri, l’envie de se battre pour la fraternité. Quant à mon âme, avec elle comme compagne, au jugement dernier l’ultime mot inspiré sera liberté../..N a
     


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